Pop's Quentel ! Comment fait-on un tableau « Hangar't » ?

Pop's Quentel devant une des toiles en cours pour l'exposition de New York.

Entretien

 

Pop's Quentel ! Dites-nous comment on fait un tableau « Hangar't » ?

Quand on démarre le tableau, on prend trois couleurs claires et une couleur foncée. On ne dessine pas les contours. C'est cela le principe de base. Nous décomposons l'image de départ qui est une photo, n'importe laquelle. On la travaille de manière à ce qu'il n'y ait plus que du noir et du blanc. Au début, nous le faisions à la photocopieuse. C'était le néolithique du Hangar't ! Aujourd'hui à l'âge moderne, nous enlevons les gris à l'ordinateur. C'est plus écologique. La seule différence, ce sont les pixels. Ensuite, nous faisons une diapositive que nous projetons sur une toile blanche.

Comment a commencé l'histoire de Hangar't ?

Je faisais de la photo avec Michel Thersiquel. On allait ensemble voir des peintres à Pont-Aven. À l'époque, cela nous plaisait de voir ces plasticiens... À un moment, j'ai commencé à peindre à la gouache sur des photos que j'agrandissais. Mais j'étais limité par le format. Il fallait trouver l'intermédiaire entre la photo et le tableau : c'était la diapo. J'ai trouvé cela chez Bernard Rancillac et non chez Andy Warhol qui, lui, partait de la sérigraphie. Rancillac gardait beaucoup de gris. J'ai simplifié pour que nous puissions travailler en groupe. J'avais besoin de documents. Alors, j'ai proposé des rencontres le dimanche après la messe, chez le boucher-charcutier restaurant-épicerie Le Noc, au bourg de Nizon. Les gens sont venus avec des photos, des albums de famille, la photo d'identité de la mamm gozh. On ne savait pas où on allait...

Pourquoi créer une nouvelle série de toiles ?

Ces toiles terminées, nous allons pouvoir les rouler. Chaque participant au voyage de New York en prendra une sous le bras. Soit environ 35 toiles. De cette manière, nous arriverons à exposer. Car, au départ, nos tableaux ont été faits sur du contreplaqué. C'est lourd. Impossible de faire le voyage avec ces premiers tableaux. C'est pour cette raison que nous créons cette nouvelle série « Spéciale New York » que nous remonterons sur des châssis durant deux jours, juste avant le vernissage le 25 octobre.

Quels tableaux reprenez-vous ?

Les Américains attendent des personnes en coiffe ! Mais, nous n'allons pas faire que cela. D'ailleurs, nous traitons les coiffes de façon très moderne. Nous ferons aussi des paysages, des portraits de Nizonais. Les Américains ont aimé Warhol. Ils vont adorer le Hangar't.