Les naufragés du Hangar't encore à New York

L'équipe du Hangar't au grand complet avant l'ouragan devant le musée Metropolitan qui consacre une grande exposition à Andy Warhol.

L'onde de choc de l'ouragan Sandy continue à frapper les esprits et à créer une onde de choc aux conséquences parfois inédites...

Ainsi Sandy a piégé les derniers rescapés du Hangar't encore présents à New York. À l'heure où ces lignes sont écrites, huit membres émérites du pop art rural breton, menés par le boss Pop's, essaient d'accrocher un vol, en liste d'attente, sur United Airways à l'aéroport de Newark.
Ils y ont déjà passé une nuit sans dormir, dans des conditions précaires. Ainsi l'équipe de choc nizonnaise est-elle finalement « naufragée » depuis trois jours sans qu'Obama ne soit décidé apparemment à intervenir. De fait, depuis dimanche le groupe cherche désespérément la porte de sortie de New York. Il a même failli partir en bus pour rejoindre l'aéroport de Washington.

À vrai dire, le mouvement du Hangar't avait déjà été sévèrement touché par Sandy dès les premières lueurs de la tempête. Il avait dû évacuer dare dare, dimanche dernier, les tableaux de l'exposition accrochée à la fondation Orensanz pour éviter l'inondation qui menaçait. Et qui n'a d'ailleurs pas manqué de venir.

Cela a permis de vérifier que l'ancien boucher et l'ex-banquier comme l'inspecteur du fisc n'étaient pas plus manchots que les journalistes dans l'intervention d'urgence. L'exposition a donc été écourtée.
À quelque chose malheur est bon. Le commando nizonnais de choc a pu vivre en direct un événement exceptionnel, au coeur de Manhantan. Découvrir une ville cabossée de partout, souvent plongée dans le noir et comme vidée de ses habitants. Ils ont eu le privilège de voir des avenues new-yorkaises désertées par les voitures, accaparées par les seuls camions de pompiers les voitures de police et les ambulances, toutes sirènes hurlantes.
En contrepartie, ils ont dû accepter les sévères conditions de survie imposées, comme par exemple l'interdiction de prendre les ascenseurs. Aie aie aie ! N'est-ce pas Jean et Ludvina !

Paul BUREL.